POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

lundi 10 novembre 2008

« 30 euros avec sursis l’insulte au Président, demandez » !

L’outrage low cost est apparu Les siffleurs de Marseillaise ont des excuses, aux dires de l’opposition politico-médiatique.
Ces amateurs de ‘république du respect » ont encore manifesté leur attachement respectueux aux institutions et à la plus haute fonction de l’Etat.
Nul besoin de sacrifier aux rites vaudou. Laïcs, nos magistrats qui clament à grands cris leur besoin d’autonomie et de libre interprétation de la loi, n’ont pas besoin d’investir dans cette poupée à l’effigie du Président ? Tout porte à croire qu’ils se sont trouvé des supports moins onéreux pour planter leurs aiguilles.

L’offense
Le tribunal correctionnel de Laval a condamné à une "amende de principe" de trente euros avec sursis pour offense au chef de l'Etat un militant qui avait brandi en août une affichette portant la mention "Casse-toi pov'con" devant la voiture du Président de la République.
"Si le prévenu n'avait pas eu l'intention d'offenser, mais seulement l'intention de donner une leçon de politesse incongrue, il n'aurait pas manqué de faire précéder la phrase "Casse-toi pov'con" d’une formule du genre ‘on ne dit pas’ ", souligne le jugement moral ! Le magistrat n’a pas fait figurer le contexte d’impolitesse qui a précédé la réplique du Chef de l’Etat insulté. Pas plus que la presse impartiale : ni le Nouvel Observateur, ni évidemment LePost, ne cite les deux termes de l’agression verbale de l’individu.
PaSiDupes vous donne donc à
VOIR et ENTENDRE la scène sans coupe partisane

Vous aurez noté le tutoiement et le sympathique 'Tu m'salis', prononcé par un participant, bien sous tous rapports, au salon de l'Agriculture. Or, ni les media d'opposition, ni le magistrat engagé n'a retenu ces aspects de l'outrage, qui auraient dû être rappelés à chaque fois que
Les magistrats font de la prévention rétroactive
  • En guise de "simple avertissement", le tribunal a condamné à "une amende de principe de trente euros avec sursis", souligne la décision.
  • Le parquet de Laval, qui avait engagé les poursuites, avait requis 1.000 euros d'amende. Le Parquet avait pourtant estimé que "lorsqu'on insulte le président, on insulte l'institution" lors de l'audience du 23 octobre. Sachant que la clémence du magistrat s’applique au comportement d’un ancien conseiller général PS à Laval, les professeurs d’instruction civique ne vont pas avoir la tâche facile dans les écoles de la République.
  • La liberté d’expression, c’est la liberté d’insulter
    Certes, l’auteur de l’insulte gratuite, Hervé Eon, bouillant ‘jeune’ socialiste de 56 ans de la tendance de J.-L. Mélenchon (ci-dessus à son côté) , a été rejeté par les électeurs et souffre des perturbations psychologiques liées au chômage, mais il a déclaré : "Je pense faire appel de cette décision. Parce que dans "condamné à une amende avec sursis", il y a "condamné". Et s'ils veulent faire un symbole, j'irai défendre le symbole de la liberté d'expression".
  • La préméditation n’est pas un facteur aggravant
    « C'était un acte réfléchi », a avoué le socialiste rebelle et illustrateur par le bon exemple du vent de rébellion (‘saine’) prôné par Sa Cynique Majesté Royal, la candidate réfrigérée à la direction d’un PS respectueux.

    Son avocate, Me Dominique Noguères, avait plaidé la relaxe, estimant que le délit d'offense n'était pas constitué.
    Allons, enfants des écoles, soyez libres d’insulter vos professeurs (et vos parents) : le délit d'offense ne sera sans doute pas constitué…

    Cet Eon si peu chevaleresque sévit dans le milieu associatif et …éducatif
    M. Sarkozy avait prononcé les mots qui lui sont reprochés au salon de l'agriculture, en riposte –non préméditée- à visiteur qui refusa de lui serrer la main qu’il lui tendait, en lui disant "ah non, touche moi pas, tu m'salis !"
    Ce n’est pas un élément à décharge pour nos magistrats épris de liberté. C’est l’inverse, qui l’aurait été. Hervé Eon, un socialiste de la frange extrémiste du PS, est en effet militant de RESF (Réseau éducation sans frontière) et proche des mouvements altermondialistes et c’est un titre de gloire.

    Les magistrats ne donnent pas cher de la fonction présidentielle
    LePost, provocateur, conclut : Pour 30 euros avec sursis, vous pouvez brandir un panneau "Casse toi pov'con" devant le président
    Le niveau navrant du Post peut encore s’élever, puisqu’il titre : "Bientôt, il va falloir consulter son avocat avant d'aller manifester".
    Le Président de la République n’a donc pas la liberté d’un Zidane, ni le droit au coup de boule: c’est l’apanage du footballeur insulté. Quant aux activistes de RESF, et leurs amis, qu’ils s’en tiennent aux pancartes et laissent donc les caténaires tranquilles.
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