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mardi 28 octobre 2008

Aubry, candidate à la prise du PS, instrumentalise la crise économique

A une semaine du vote des adhérents PS, la maire de Lille aurait des propositions de mesures !

Les Français auront-ils la faiblesse d’y voir son intérêt pour leurs emplois et leur pouvoir d’achat ?
Il est évident qu’elle souhaite plutôt capter les votes des adhérents du PS…

Martine Aubry se met sur orbite du congrès de Reims
La postulante au poste de premier secrétaire du PS fait sa com par communiqué, puisqu'elle n’est pas députée : elle a voulu se préserver pour le combat municipal de 2007. Aussi pour la prise du pouvoir au PS, comme Désirdavenir Royal ! Bien vu ? Pas sûr, car l'amère Royal s'est prise cinq points dans la vue à la présidentielle et que la gauche à Lille –sans elle, mais avec les Verts et le MoDem- en a profité pour faire 60,1 % …
L’ex-ministre PS des Affaires sociales de Jospin (1997-2000) a réclamé lundi au Président Nicolas Sarkozy "des mesures d'urgence" face à la crise économique, et notamment "l'annulation du dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires" qu'elle juge nuisible à l'emploi. Trou de mémoire ? C’est à Aubry que l’économie française doit la mise en œuvre des 35 heures (cf. ci-dessous)…

Martine Aubry, candidate à la direction du PS, fait sa promo
Faisant mine d’ignorer que la crise économique est internationale, elle prenait hier lundi les devants du discours du chef de l'Etat sur l'emploi aujourd’hui mardi dans les Ardennes. Dans un communiqué, elle "souhaite lui demander avec force de prendre des mesures d'urgence pour sortir notre économie de l'ornière, car sans cela l'explosion du chômage est inévitable".
Selon la Ch’tite maire de Lille, "le président de la République doit immédiatement suspendre l'examen du budget, qui ajoute de la crise à la crise, et demander au gouvernement de revoir sa copie". On a tout son temps au PS…

La démagogie, Aubry connaît
Pour elle, "la priorité absolue, c'est de redonner du pouvoir d'achat" car "son blocage est la cause majeure de la panne de l'économie et des immenses difficultés des Français". Les difficultés de la Ch’tite Aubry ne sont en revanche, pas « immense » : depuis 2006, elle est conseiller d'Etat 'en service ordinaire', grâce au 'hors tour', et 'en disponibilité', c'est-à-dire à l’abri du besoin dans ses vieux jours.
La Ch’tite Aubry propose notamment de "mettre en place, au 1er janvier 2009, le chèque transport, d’augmenter les allocations familiales, de revaloriser de manière exceptionnelle le SMIC". Rien qui n’ait un coût qu’elle ne chiffre pas, mais qui en revanche peut lui rallier les benêts socialistes.

Aubry n’a pas toujours été dure avec le secteur privé
N’évoquons pas le privé religieux qu’elle connaît également bien, de l’intérieur, puisque Jacques Delors, l'ancien ministre, l’avait confiée au Couvent des Oiseaux (authentique !) où elle croisa Chantal Goya, le pinson favori des enfants.
Cette ‘fille de’ s’est faite les dents dans le privé économique
Elle n’a pas connu le chômage et a trouvé à s’employer sans délai à Pechiney, entre 1989 et 1991, comme simple directrice adjointe du grand patron, Jean Gandois, accessoirement grand chef également du CNPF (le MEDEF de l’époque). À ce poste, elle participa même à la fermeture de l'usine d'aluminium de Noguères (Pyrénées-Atlantiques).
Devenue grande, en 2008, elle veut faire chanter les patrons du secteur privé. Elle préconise en effet de "donner jusqu'au 31 mars 2008 aux entreprises pour conclure un accord salarial avec leurs syndicats et supprimer les allégements de charges à celles qui ne le font pas".

Aubry n’a pas toujours paru si sympathique aux syndicats
Bien qu’elle fut militante CFDT dans son jeune âge (elle est née en 1950), elle s'entendit assez mal avec les syndicats, en particulier avec la secrétaire général de la CFDT, Nicole Notat, avec laquelle elle avait un profond désaccord sur le plan Juppé.

Aubry n’a de social que l’apparence
Selon l'ancien ministre, "il faut relancer une politique active de l'emploi que la droite a supprimée", en annulant le "dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires", et en rétablissant "les emplois aidés dans les associations et les collectivités locales".
En cas de licenciements, "il faut absolument rétablir les congés de conversion" et prévoir "le déblocage immédiat de 200.000 formations supplémentaires pour les chômeurs afin que le temps passé au chômage ne soit pas du temps perdu".
Selon elle, ces mesures de "très court terme" sont "finançables": "il suffit de suspendre la loi TEPA et de revenir sur une partie des 72 milliards de niches fiscales".

Sociale? Mais qui serait responsable du scandale de l’amiante, si ce n’était elle !
Alors qu’elle est ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle de Pierre Bérégovoy, son adjoint direct, Jean-Luc Pasquier, assure qu’elle défendit le concept d'usage contrôlé de l'amiante, là où tous les membres de la Communauté économique européenne (CEE) voulaient interdire purement et simplement ce produit
, bloquant le décret européen d'interdiction de l'amiante.

"Nicolas Sarkozy veut refonder le capitalisme international...
...qu'il commence par combattre la crise économique et sociale française", a-t-elle lancé.
N’est-ce pas pourtant à Aubry que le CNPF et Aubry doivent la démission de leur ancien patron Jean Gandois et à qui l’économie française doit notamment les 35 heures ?

La politique Aubry de réduction du temps de travail a eu un coût considérable pour les finances publiques.
  • L’INSEE pose la « question de la pérennité de ces emplois », dont 150 000 sont d'ailleurs des créations dues aux allègements de charges, et montre en outre que la loi a eu un impact négatif sur le pouvoir d'achat des travailleurs.
  • Des études plus récentes montrent qu’à long terme, « compte tenu notamment du coût du financement [des] allègements de charges et de la dynamique du SMIC horaire induite par l’instauration des garanties mensuelles minimales », et « en dépit des importantes créations qui ont pu les accompagner sur la période 1998-2001 », les lois Aubry auraient détruit des emplois.

    Dommage que son palmarès la rende si peu fiable
    Si ses mesures sont bonnes pour appâter les gogos de Sa Cynique Majesté Royal, ce n’est pas un problème, mais qu’elle reste dans l’ombre du beffroi de Lille…
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