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mardi 20 mai 2008

Clarifier la grève : les profs devront se déclarer grévistes

Familles et élèves ont droit au respect des syndicats
On le sait, l’usage veut souvent que les professeurs grévistes annoncent à leurs élèves leur participation à un mouvement de grève, la veille, voire plusieurs jours à l’avance. L’intention est de dissuader les collégiens et lycéens de venir en cours, de créer davantage de désordre et donner l’illusion d’un soutien des familles au mouvement syndical. Seuls, les chefs d’établissements ne sont pas supposés savoir. L’organisation de l’accueil des élèves est donc entravée. Alors pourquoi les professeurs militants refusent-ils d’officialiser cette pratique actuelle ? S’agirait-il essentiellement du refus de donner satisfaction au ministre et aux familles ?

Le ministre de l'Education Xavier Darcos a déclaré mardi sur RMC qu'il souhaitait ne pas recourir à une loi pour obliger les enseignants à se déclarer grévistes 48 heures avant une grève, mais que s'il le fallait, "il le ferait".
"Je demande aux enseignants de bien vouloir se déclarer 48 heures à l'avance pour que nous puissions nous organiser. C'est ce qui fait l'objet de discussions tendues avec les syndicats et fera éventuellement l'objet d'une loi parce que c'est nécessaire que nous sachions quand et où les professeurs seront en grève", a-t-il déclaré.
"J'espère que je n'arriverai pas à la loi, que je ne serai pas obligé, mais s'il le faut je le ferai", a-t-il insisté, assurant qu'"à la fin du quinquennat le service minimum d'accueil (SMA) se sera imposé".
Le 24 janvier, la veille d'une première expérimentation du SMA, Xavier Darcos avait déjà prévenu qu'à défaut d'un accord "dans les deux mois" avec les syndicats, il passerait "par la loi".

Sur le nombre de communes prêtes à organiser le SMA jeudi 15 mai, journée de grève dans l'Education et la Fonction publique, le ministre a envisagé que "peut-être ce sera plus difficile ici ou là (qu'en janvier) parce qu'un certain nombre de communes sont passées de droite à gauche (lors des élections municipales)" et que "visiblement, elles n'ont aucune envie de nous aider dans cette affaire".
"Mais nous avons cependant déjà plus de communes qui sont prêtes à le faire que la dernière fois. Nous en avions un peu plus de 2.000 (en janvier) ; cette fois nous sommes à 2.300 environ", a-t-il précisé. Mais le score a atteint 3.200 communes volontaires. Et cela, malgré le changement de tendance des mairies.

Interrogé par ailleurs sur les enseignants qui ne sont pas devant leurs élèves, que le ministre a estimé à 28.000, Xavier Darcos a proposé de "présenter très rapidement une situation exacte du nombre de professeurs qui ne sont pas devant les élèves à la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, avant l'été".
Il a reconnu que le système ancien de "remplacement ne marche pas très bien" et a promis donc"des annonces assez rapides", dans l’optique d’un meilleur accueil, d’une amélioration du système d’enseignement et de la satisfaction d’une majorité de familles et d’élèves.
Le ministre a aussi regretté que la FCPE, l’une des fédérations de parents d'élèves, qui appelle avec la FSU à se mobiliser jeudi, donne "systématiquement un avis différent de l'opinion publique qu'elle est censée représenter".
Mais il existe aussi la PEEP, dont la presse tait l’existence…

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