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mardi 22 avril 2008

Conflit social pour Delanoë dans les crèches

Priorité socialiste de la politique politicienne sur la bonne gestion
Un mouvement social touche à Paris un secteur pourtant prioritaire de Bertrand Delanoë.
Le citoyen-maire d'honneur socialiste résiste à la création de postes : il préfère le béton à l’humain. Il a créé 5 816 depuis 2001 et promet même d'en ouvrir à nouveau 4 500 d'ici … six ans, le temps de son mandat. Mais il ne crée pas les postes de professionnels de la petite enfance qui vont avec les bâtiments. Ce type de politicard dédié à sa carrière n'est pas gestionnaire et se heurte ici d'abord et déjà aux réalités du mode de garde collectif.
Pas étonnant qu’un tiers des crèches et haltes-garderies de Paris sont donc restées partiellement ou totalement fermées, jeudi 17 avril. C’est d’ailleurs la troisième journée de grève depuis le 20 mars malgré l’occultation des précédentes par les journalistes engagés. Ces journées sont organisées à l'appel de l'ensemble des syndicats de fonctionnaires de la ville - à l'exception de FO -, qui réclament "deux ou trois personnes supplémentaires par établissement". On n'est pas à 1/3 près d'effectif en plus... C'est donc ainsi que sont posées les revendications... Quoi qu'il en soit, ces syndicats responsables ont appelé à une nouvelle journée de grève, le 22 mai.

Les personnels, qui se plaignent des carences d'effectifs, sont de plus en plus relayés par les parents. Maman de Léonard, 12 mois, accueilli à la crèche Alfred-Roll, dans le 17e arrondissement, Kamilia Berthou a créé un blog pour partager sa "colère" avec d'autres familles. "Quand je conduis mon fils à la crèche, dit-elle, je ne sais jamais si les puéricultrices seront assez nombreuses pour prendre bien soin de lui." C’est après les municipales que les choix budgétaires de la municipalité socialiste suscitent le mécontentement quand avant, dans le bain de bébé, tout baignait.
Silencieuse en mai, la directrice de l'établissement, Bernadette Launay fait tout à coup un constat désolant. "Ici, on a dépassé les limites du supportable." En théorie, elle dispose de 15 personnes pour accueillir 70 enfants. Mais, depuis plusieurs jours, 6 membres de son équipe manquent à l'appel. Auraient-elles trop donné pendant la campagne municipale ? " J'ai deux arrêts longue maladie qui n'ont pas été remplacés. Les autres auxiliaires puéricultrices présentes ont assumé un surcroît de travail. Certaines ont dû différer leurs vacances, d'autres ont retardé leur visite chez le médecin, faute de temps." Du coup, quatre d'entre elles sont récemment tombées malades. Aucune n'est remplacée. "Je suis rentrée dans un cercle vicieux", explique Mme Launay. Elle suggère un "moratoire" sur les créations de berceaux en attendant que la mairie embauche ou forme davantage de puéricultrices. Et une formation, ça prend du temps !

Même son de cloche, à dix minutes de là en trotteur. La directrice d'une crèche dans le 18e arrondissement, cette fois, Geneviève Roland appréhende elle aussi les ouvertures de nouvelles crèches dans son arrondissement. "Je risque d'avoir des départs qui donneront lieu à des remplacements différés", s'inquiète-t-elle. Pourquoi ces anticipations de départs quand les affectations ne le sont pas ?... Mme Roland déplore aussi le mode de calcul des effectifs nécessaires. Selon elle, la mairie "prend insuffisamment en considération" les vacances, les congés-maladie et les … journées de RTT ! Nous avons dû rêver en entendant les amis de Martine Aubry nous assurer que les RTT fonctionnent à merveille.

Pour être précis, en 2008, la Ville a prévu 1 000 embauches, qui devraient compenser 830 départs et permettre 170 créations de poste. Mais les prévisions ne doivent pas être au point puisqu’elles s’avèrent insuffisantes pour mettre fin aux "tensions" sur les effectifs, reconnaît le nouvel adjoint (Verts) chargé de la petite enfance, Christophe Najdovski.
Les besoins en puéricultrices diplômées d'Etat n’ont pas été évalués correctement. "Nous sommes confrontés à un problème structurel de recrutement lié à la pénurie de ces personnels", confirme Chrichri Najdovski.
Mais, l'air de rien, nous glissons des puéricultrices diplômées d'Etat aux auxiliaires de puériculture... En 2008, Paris devrait ainsi absorber 55 % des auxiliaires de puériculture formées en Ile-de-France et déplacer le problème vers les banlieues… Il semblerait même que cela soit le calcul de la mairie. Favoriser Paris et que l’Ile-de-France se débrouille, puisque les difficultés sociales dans quartiers pourraient permettre de tracasser le gouvernement ! "On ne s'en sortira pas si on ne recrute pas des personnels moins qualifiés, titulaires de BEP sanitaire et social ou de CAP petite enfance", admet-on au cabinet de Maïté Errecart, adjointe (PS) chargée des personnels. Et du respect des populations défavorisées des quartiers ? Et donc des troubles sociaux.
Les syndicats, qui étaient réticents jusqu'ici à toute "déqualification" du personnel dans Paris intra muros, se montrent plus ouverts à la solution que préconise la Mairie PS, quand il s’agit des pauvres qui ne voteront de toute façon pas pour la droite. "A condition qu'elle assure la formation continue de puéricultrices", précise Birgit Hilpert, responsable de la CGT Petite enfance à la mairie.
Un 'maire célibataire' est-il ce qu'on peut espérer de mieux à la tête d'une mairie ?

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