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mardi 1 janvier 2008

Décret anti-tabac pour assister les Français

Le gouvernement au secours des accrocs de la clope
L'exception culturelle française, c'est aussi l'assistanat. Les Français sont bien habitués à recevoir de l'assistance du gouvernement: c'est la solidarité. Lorsqu'il faut les défendre d'eux-mêmes, également. Comment concilier assistanat et protection?
Etats d'esprits? VOIR et ENTENDRE
"Je dis bonne année aux fumeurs, bonne santé et profitez de 2008 pour arrêter de fumer", a déclaré Roselyne Bachelot lundi au micro de France Inter. Le décret qui interdit le tabac en France dans les lieux publics, dits "de convivialité" [!], sera appliqué à partir du 1er janvier sans dérogation, assure la ministre de la Santé. "L'enjeu est un enjeu de santé publique".
L'interdiction de fumer dans les 200.000 cafés, restaurants, discothèques et hôtels de France est entrée en vigueur à minuit. Tous les lieux publics deviendront non-fumeurs en France à partir de mardi. Les contrôles ne débuteront toutefois que mercredi… La période n'est guère favorable à l'intransigeance, d'autant que depuis le loi Evin (PS), la population a été longtemps ménagée au point de ne plus beaucoup croire que l'heure sonnerait un jour!

La mesure, édictée par un décret de novembre 2006, a pris effet le 1er février dernier, cafés, tabacs, restaurants et discothèques disposant d'un délai de grâce de onze mois. Que de brutalité, donc!
Elle vise surtout à limiter le tabagisme passif
qui, selon les chiffres officiels, provoque le décès de 5.000 personnes par an en France. En outre, on recense 66.000 morts par an imputables au tabac, dont 20.000 par cancer du poumon. Avant de décéder, les victimes du tabac finissent par se trouver à la charge de la collectivité pour leur soins. La solidarité joue à plein, mais le trou de la sécu déborde de fumeurs. Et de fumeuses, désormais.

La presse en fait ses gros titres lundi de l'entrée en vigueur du décret mais assez peu des motifs de la mesure. Admirable pédagogue, elle souligne qu'il s'agit de la fin d'une époque. "Feu les fumeurs", écrit Libération, "La cigarette, c'est fini", dit Le Parisien, Le Figaro constatant : "Le tabac hors la loi dans 24 heures". Motiver ses lecteurs et les conserver semble incompatibles la presse démagogue, qui par ailleurs s'est arrogée le droit d'expliquer l'information. A ceci près que la presse militante insiste pour nous expliquer l'actualité par prosélytisme politique plus que par souci de notre mieux-être.
Les Français ne sont pas persuadés de leur intérêt par les médias mais entretenus dans la conviction qu'ils sont traqués. Pourtant, la France imite plusieurs autres pays européens où l'interdiction de fumer en public est totale, notamment dans les socialistes Italie, Grande-Bretagne et Suède. L'Irlande fut le premier pays au monde à adopter pareille mesure en mars 2004. En Allemagne, l'interdiction de fumer dans les lieux publics entre elle aussi en vigueur mardi dans onze des seize Länder du pays. Les cinq régions restantes le feront dans le courant 2008.
Des dérogations seront accordées aux bars et restaurants qui prévoient un espace fumeurs dans une pièce fermée. Roselyne Bachelot a souligné que les établissements de nuit n'auront pas de passe-droit même s'ils sont confrontés aux problèmes de clients qui souhaitent sortir fumer sans pouvoir revenir, en raison d'arrêtés préfectoraux. "Ils organiseront comme ils voudront les entrées et les sorties de leurs établissements (...), on devra respecter l'interdiction de fumer à l'intérieur", a-t-elle dit. Les bars à chicha devront aussi arrêter cette activité, car, a rappelé la ministre, une seule bouffée de narguilé est aussi toxique qu'une cigarette entière.
Le ministère a annoncé in extremis qu'il y aurait une tolérance le 1er janvier, destinée à laisser se prolonger les derniers réveillons enfumés dans les restaurants.
Pour la suite, les sanctions seront limitées dans un premier temps car le gouvernement compte sur l'adoption spontanée de la mesure. "Je crois surtout qu'il y aura une sorte d'autorégulation et d'ailleurs dans tous les pays où cette interdiction est généralisée, ça se passe de cette façon-là", a dit Roselyne Bachelot. Les amendes peuvent aller jusqu'à 750 euros.
Un fumeur en infraction encourt en théorie une contravention de 68 euros. Cafetiers et restaurateurs risquent 135 euros d'amende en cas de défaut d'affichage de la réglementation ou mise en place d'un emplacement fumeur non conforme. Ils peuvent être contraints à payer 750 euros s'ils favorisent l'infraction, par exemple en plaçant des cendriers sur les tables.

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