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mercredi 5 décembre 2007

Un jeune tortionnaire de Mama Galledou avoue

Le bus de Marseille a brûlé, soit, mais Mama, alors?
'Un des adolescents avoue être l'incendiaire du bus de Marseille'. Tel est le titre d'un article d'agence de presse! Les donneurs de leçons, ceux qui donnent le ton à l'ensemble de la presse, ceux qui construisent l'opinion, ils ont encore manifesté un souverain mépris de la victime. Elle a pourtant un nom. Elle est pourtant encore de ce monde. Mama Galledou est pourtant ignorée, abandonnée à son sort, laissée à ses soins hospitaliers.
Les tortionnaires, maintenant? Adultes pour être pères et se marier, adultes pour voter, mais ados pour brûler vifs des innocents.
Les accusés que tout désigne sont aussi 'présumés innocents'! La rhétorique commence à peser gravement sur la vérité. Et la justice.
L'un des 'adolescents' de l'incendie d'un autobus en octobre 2006 à Marseille a reconnu devant la Cour d'Assises des mineurs d'Aix-en-Provence, être l'auteur de la mise à feu. C'est lui qui a jeté le tissu enflammé qui a embrasé le véhicule dont Mama s'est trouvée prisonnière.
L' 'adolescent' avait alors 18 ans, puisqu'il en a désormais 19. Jusqu'à quel âge reste-t-on 'adolescent? C'est une habitude de détourner le langage à dessein. Le 'jeune' resquilleur dont l'arrestation suscita des émeutes à la Gare du Nord était qualifié de 'jeune'. Il avait 27 ans.
La principale victime de l'incendie, Mama Galledou, a été brûlée aux 2° et 3° degrés sur 62% de la surface du corps. La jeune femme de 27 ans a témoigné lundi par visioconférence sans obtenir de réponses à son "besoin de savoir" ce qui s'est exactement passé lors de l'incendie du bus 32, le 28 octobre 2006 dans les quartiers nord de Marseille. Le jeune homme n'a pas faibli à l'écoute de la voix de sa victime: il est resté insensible. Indifférent à la douleur de l'Autre. Selon les avocats des mis en cause, il a craqué devant l'insistance de sa mère qui, à la barre, lui a demandé de dire la vérité.
L'instruction n'avait pas permis de définir avec certitude le rôle de chacun des accusés, mais les enquêteurs avaient la 'quasi' (sic) -conviction qu'il était bien celui qui avait mis le feu au bus. Le pouvoir des mères n'est pas négligeable. Le négliger avant les drames est révélateur d'un état critique de délabrement de l'éthique véhiculée par les 'responsables' de notre société, qu'ils soient politiques ou non. Si la prévention dont la responsabilité est dévolue à cette société était attribuée aux parents, cette mère n'aurait pas eu besoin, mais un peu tard, de faire pression aujourd'hui sur son 'ado'…
Plusieurs des prévenus, qui étaient âgés de 16 à 18 ans au moment des faits, se sont effondrés en pleurs quand leur comparse a détaillé le rôle de chacun des membres du commando. Des pleurs de compassion pour la victime? Personne n'avance cette hypothèse. Des pleurs de honte? Ce n'est pas plus crédible. Ils pleurent sur leur sort. Les prévenus sont jugés à huis clos devant la Cour d'Assises des mineurs pour "incendie volontaire ayant entraîné une infirmité ou une mutilation volontaire". Ils encourent une peine de quinze ans de réclusion criminelle, qui peut être doublée si l'excuse de minorité n'est pas retenue. Ce sont donc des 'ados', à la lecture de la presse impartiale...
Le verdict est attendu vendredi soir. Allons nous pleurer les dégâts matériels? Nous en sommes là...

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