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mardi 13 novembre 2007

Des grévistes menaçants multiplient les heurts

Radicalisation du mouvement mené par des extrémistes
SNCF
Bruno Duchemin, secrétaire général de la FGAAC, syndicat des conducteurs de trains, a affirmé mardi que des adhérents ont été victimes de "quelques menaces" de la part de collègues cheminots radicaux.
Second syndicat représentatif chez les conducteurs de train, la FGAAC est le seul syndicat à ne pas appeler à la grève mercredi. Interrogé sur Europe-1, Bruno Duchemin a confirmé que la SNCF avait proposé de garantir la sécurité des militants et sympathisants de la FGAAC. Le représentant du syndicat a fait le "pari" que "la négociation rapportera plus que la grève".
Le secrétaire général a précisé : "Nous recevons des lettres de gens très courageux qui ne signent pas parce qu'elles sont anonymes. On s'en prend à la famille des agents, aux agents, on les traite et on les insulte", a-t-il déclaré, avant d'ajouter que les "cadres d'affichage" du syndicat "sont tagués". "Chaque agent qui va travailler doit traverser un piquet de grève et que c'est une véritable épreuve", a-t-il assuré, saluant les "courageux" qui travailleront ce weekend.
Un aspect non envisagé de la pénibilité… A propos, les clercs de notaires envisagent-ils de bloquer également des gares, pour la défense de leur régime spécial de retraite, au nom de la pénibilité de leur profession ?
UNEF à Rennes II, etc
Les cours ont été suspendus à l'université de Rennes-2 mardi matin en raison de la présence sur le campus "de groupes d'individus dont certains étaient armés" et décidés à imposer un blocage de la fac malgré le résultat d'un vote organisé la veille, a annoncé la présidence de l’université.
"A l'heure de la reprise des cours, des groupes d'individus, dont certains étaient armés de barres de fer et de bâtons, n'ont pas permis à la direction de l'université d'ouvrir les bâtiments dans des conditions de sécurité suffisantes", affirme un communiqué de la présidence, diffusé sur le site de l'université. "En conséquence, le président a décidé la suspension des activités pédagogiques sur le campus Villejean."
Malgré la poursuite des cours décidée par 64% des étudiants au cours d'un vote à bulletin secret, quelques centaines d'étudiants s'étaient rassemblés pour entamer un blocage, a confirmé un militant de l'Union des étudiants communistes. "Une AG hier, juste avant le vote à bulletin secret, a décidé que le vote à bulletin secret était illégitime. Un blocage a été voté en AG", a justifié ce militant.
CGT-cheminots
Le secrétaire général de la CGT-cheminots, Didier Le Reste, a "mis en garde" lundi les étudiants qui ont l'intention de bloquer les gares mardi, prévenant d'"un risque de dérapage au niveau de la sécurité", alors qu'une grève à la SNCF doit débuter mardi soir.
La CGT se sent débordée, mais ne veut pas l’avouer, ni renoncer à faire nombre. "Les étudiants ont raison de se mobiliser contre la réforme des universités. Nous, cheminots, nous mobilisons contre la réforme des régimes spéciaux. Pourquoi n'y aurait-il pas alors des convergences de ces deux mouvements?", s'est-il interrogé devant la presse, à l'occasion lundi d'un rassemblement intersyndical devant le siège de la SNCF.
"Mais l'envahissement des gares SNCF peut provoquer des dérapages au niveau de la sécurité. Il ne faudrait pas qu'à la veille d'un conflit généralisé (à la SNCF) il y ait des dérapages dans les enceintes ferroviaires, plus ou moins organisés d'ailleurs", qui pourraient décrédibiliser le mouvement des cheminots, a-t-il averti.
La coordination nationale étudiante, que certains qualifient de khmers rouges, réunie à Rennes, a appelé dimanche à transformer un mouvement dans les universités en "mobilisation massive" et à opérer la jonction avec la mobilisation des cheminots en "bloquant les gares" dès mardi. A la SNCF, la grève ne doit démarrer que mardi à 20H00.
Et les usagers ? Contents ?...

Face à la montée de la violence, dont les radicaux prévoient déjà de rendre le gouvernement responsable, des mesures de contrôle et de protection sont devenues nécessaires.
Tandis que l’anarchie des AG soulève le problème de leur représentativité, plusieurs suggestions sont faites.
Un referendum qui prendrait en compte TOUS les étudiants réglementairement inscrits et non plus les seuls activistes, qui chassent les opposants des AG.
Cela supposerait quatre contrôles, au moins :
- la libre expression accordée à tous ceux qui ne sont pas armés de barres de fer ;
- le vote à bulletin secret ;
- la restauration de l’autorité administrative des présidents d’université, seuls garants du bon déroulement des scrutins ;
- le contrôle des cartes d’étudiants : il conviendrait de demander à chacun des votants de produire sa carte d’étudiant valide, pour s’assurer que les électeurs ne sont pas étrangers à l’Université.

Ces garanties de démocratie ne sont pas assurées actuellement.
Sans parler de l’exclusion des perturbateurs, voire de la dissolution des groupes –syndicaux, ou non- qui préconisent et pratiquent des pressions morales ou physiques. La violence n’est pas plus permise sur les sites universitaires que l’homophobie ou le racisme.

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