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dimanche 2 septembre 2007

Delanoë : les voies de la rénovation sont-elles si étroites ?

Delanoë reste impénétrable sur ses intentions…

Voyez cette bouche en cul-de-poule ! Ne vous y trompez pas, il est consentant…

Sollicité par les médias dans la crise de mâle dominant que traverse le PS et à l'aube des élections municipales de mars 2008, le maire de Paris Bertrand Delanoë la joue modeste face à l’engouement dont il est l’objet. Il minaude et assure n'être "candidat à rien" à l'échelle nationale."Si je rêve la nuit, ce n'est pas de pouvoir". Il n’exclut pourtant rien !

Dans les travaux du PS à La Rochelle, il partage l'affiche avec François Hollande et Marie-sEGOlène Royal en l'absence des "éléphants" qui boudent le rassemblement. "Je n'ai pas de choses extraordinaires à vous dire", débute-t-il, feignant l'étonnement devant les journalistes. Dans la matinée, il avait participé à un débat intitulé "Où en est la gauche?", escorté de caméras et photographes et applaudi debout. Nous refait-il le coup de Sa Cynique Majesté Royal ?

Alors que le PS assure en avoir fini avec les "petites phrases" mortifères, il insiste pour parler du "fond", évoque la nécessité de trouver une "réponse progressiste à l'économie de marché", une réforme "de gauche" à la question des retraites. Il ne rompt donc en rien avec l’archaïsme de l’idéologie dominante.

"Loyal", il prend toutefois soin de ne pas encore marcher sur les plates-bandes de François Hollande, en charge de la "rénovation" du PS qu’il n’a pourtant as su engager en onze années: ce modeste "citoyen engagé", encarté au PS depuis "trente-cinq ans" et bien décidé à le rester jusqu'à son "dernier souffle".se met sur les rangs de la succession en déclarant qu’il peut " comme d'autres, donner un coup de mains" même "imparfaitement". Claude Allègre a resté encarté pendant une durée équivalente sans qu’il se sente pour autant obligé de cotiser à vie!

Cela n'empêche pas ce proche de Lionel Jospin –comme Allègre– de répondre aux questions sur ses ambitions nationales pour, dit-il, "être honnête jusqu'au bout". "Je vois bien qu'il y a des moments où on intéresse", concède-t-il avec un demi-sourire, "je lis les journaux, j'écoute les militants, j'écoute les citoyens".Cà ne vous en rappelle pas une?

En se contorsionnant, non sans malice celui à qui la presse et beaucoup au PS prêtent des vues sur la prochaine présidentielle élude : "Je ne suis candidat à rien, et je peux être candidat à des choses". Le 30 mai 2012, il aura 62 ans. "Je n'ai pas dit que j'étais candidat à quelque chose, moi! Vous m'avez entendu dire ça? Je fais mon boulot, je défends mes convictions et voilà! Après, on verra". Se ferait-il prier comme une vieille sociétaire de la Comédie Française ?

Briguera-t-il la succession de François Hollande à la tête du PS en 2008? Il ne faut pas trop le pousser. Il fait sa sucrée et murmure : "Je vais bien finir par dire ce que j'en pense", mais "j'espère que la question des leaders [élégance de l’anglicisme !] sera la conséquence d'un choix de fond", temporise-t-il, sans se fermer aucune issue et à grand renfort de chichis. Puisqu’on apprend pas à une vieille guenon à faire des grimaces, il ne manque pas une occasion d'en appeler au "collectif". A sept mois des municipales, élu maire de Paris en 2001, il entretient également le vrai-faux suspense sur une vraie-fausse candidature. Ajoutant aussitôt: "Mais quand on a des convictions, il faut accepter d'exercer des responsabilités, sinon je ne serais pas maire de la capitale de la France. Il ne faut pas être non plus faux-cul!"

Delanoë-mania? Le père du Vélib' et de Paris-Plage assure garder la tête froide. L’une des grosses taches sur son CV est l'échec de

Paris à la candidature pour les Jeux olympiques de 2012. "Il n'y a aucune chance que ça me grise. Mes plaisirs, dans la vie, ce n'est ni le pouvoir ni la médiatisation", jure-t-il, chemise non cravatée sur jean noir, décontracté. Il est arrivé à l’Hôtel de Ville à son corps défendant, « l’insu de son plein gré », donc. "Si je rêve la nuit, ce n'est pas de pouvoir", insiste ce natif de Tunisie. "Il m'arrive en me rasant le matin de rêver de Bizerte", ville où il a grandi. Il met pourtant le paquet. "C'est plus intéressant de voir des amis d'enfance et de partager des choses formidables que de courir après le pouvoir", confie-t-il. Si donc la Mairie de Paris n’est déjà pas sa tasse de thé, il ne faut pas compter sur lui pour l’Elysée. D’ailleurs, la fonction risquerait de prendre un méchant coup, si son titulaire en franchissait l’entrée en Vélib’ et caleçon de bain à fleurs pour se rendre à Paris Plage, escorté de mâles gardes du corps!

Et qui serait la Première Dame ?

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