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jeudi 10 mai 2007

Les anarcho-trotskistes étudiants ne font rire personne

La gauche désavoue l’extrême gauche
Chaude ambiance à gauche...
Qu’il s’agisse des attaques frontales et des insinuations réitérées de menaces pour la paix civile avec le vote Sarkozy, rien n’y a fait : la France silencieuse a parlé en envoyant le candidat de la droite du 2° tour à l’Elysée. Un camouflet pour la gauche dans son ensemble. Le FN et Le Pen ne sont pas cette fois un alibi pour contester la victoire de la droite. Et pourtant des jeunes écervelés décérébrés ont mordu à la propagande de leurs professeurs labellisés IUFM et adhérents de la FSU de la FSE et de l’UNSA. Ils ignorent tout de la démocratie et refusent la décision des urnes, comme ils refusent tout, sauf les bourses et allocations.
Alors les jeunes extrémistes à qui la nation n’a pas moins offert qu’aux autres –et parfois plus- se rebellent car est venue le temps de la révolte saisonnière. 292 voitures ont été incendiées dans la nuit de mardi à mercredi, selon la Direction générale de la police nationale (DGPN). 365 véhicules avaient été brûlés dans la nuit précédente et 730 au cours de la nuit du second tour de l'élection présidentielle. Les crédits automobiles courent toujours : les travailleurs, leurs parents et amis, travailleront un peu plus dur et un peu plus longtemps, voilà tout…

"Cette situation n'est pas acceptable", a déclaré le ministre de l'Intérieur François Baroin, mercredi matin, sortant de son silence. "Tout ce qui s'est passé dans la rue depuis trois jours, en décrue (...) montre que ce sont des mouvements clairement engagés politiquement, affichés ouvertement d'extrême gauche", a affirmé le ministre, pour qui l'"agitation" de ces militants "n'est pas acceptable" et "ne sera pas acceptée".

Démentant toute "violence policière" et louant ainsi le "professionnalisme" des forces de l'ordre, bien obligé, M. Baroin s'est "félicité" de la réponse judiciaire apportée, y voyant un "message de fermeté".
La réponse judiciaire, parlons-en justement ! Qu’est-ce qui fait que ces magistrats indépendants accusés de laxisme versent du jour au lendemain dans la sévérité ? Ont-ils tout à coup changé de syndicats ? Comme ce n’est pas crédible de la part d’une profession à la fois très syndiquée et très orientée, il faut bien envisager une motivation moins louable ! Serait-il inconcevable de voir dans tant de rigueur une volonté politicienne. Le nouveau président n’est pas encore investi que notre magistrature redécouvrirait ses codes du jour au lendemain ?

Non ! Si les fauteurs de troubles ne comprennent pas ce qui leur arrive, tellement les habitudes prises pendant les manifs anti-CPE sont bouleversées. Voilà que les magistrats se déchaînent. Les premières peines prononcées par la justice à la suite des violences dimanche soir ont été assez sévères, avec un ou plusieurs mois de prison ferme dans plusieurs cas.
Ainsi à Charleville-Mézières, deux jeunes majeurs ont été condamnés à six et quatre mois de prison ferme pour participation à un attroupement armé, outrage envers les policiers et jets de pierres sur ces derniers.
A Toulouse, le tribunal correctionnel, qui devait juger 16 personnes, a condamné huit étudiants à un mois de prison ferme pour avoir lancé des projectiles contre les forces de l'ordre.
A Lyon, sur quatre personnes - essentiellement de jeunes majeurs - jugées en comparution immédiate pour des violences sur policiers et dégradations dimanche soir, deux ont écopé de peines de prison ferme (6 mois et 3 mois).
De même, au Creusot (Saône-et-Loire), un majeur interpellé à la suite de jets de pierre sur un véhicule de police dimanche a été condamné à six mois de prison, dont deux ferme.
A Rennes, de un à trois mois de prison ferme ont été prononcés contre cinq hommes de 19 à 42 ans. A Bordeaux, sept hommes de 20 à 35 ans se sont vu infliger de quatre à six mois de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l'ordre.
Enfin à Paris, deux manifestants âgés d'une vingtaine d'années, qui se trouvaient sur la place de la Bastille dimanche soir, ont été condamnés à quatre mois de prison ferme pour avoir lancé des pavés sur les forces de l'ordre. Une dizaine de mineurs ont par ailleurs été présentés à des juges ou au tribunal pour enfants. Et Nantes??
D’ici que l’intention soit de justifier les jeunes dans leurs craintes de voir exécutée la loi !... Les méchants magistrats chercheraient-ils à faire du tort au candidat élu ? Pour cause d'élections législatives...

Et personne à gauche ne prend la défense de ces pauvres jeunes. Qu’est-ce que cela veut dire? Puisque la gauche remontait elle-même la minuterie des troubles étudiants ? Juju Dray n’est pas content des effets de sa propre propagande… En une nuit de scrutin, la gauche redécouvre les vertus de l’ordre républicain. Pour combien de temps ? Jusqu’aux résultats des législatives. En effet, d’une part le désordre étudiant ne se justifie pas, mais d’autre part, et surtout, les législatives ne s’accommodent pas de la chienlit. Ni la droite, ni la gauche républicaines. C’est tout ! Les gauches non radicales ne peuvent se permettre d’effaroucher les populations laborieuses et démocrates. Alors, moratoire sur l’agitation de rue ! Sauf que la gauche extrême n’en a rien à faire. Au contraire. C’est le moment de tout faire péter…

Parallèlement, des assemblées générales (AG) -noyautées par la FSE- se multipliaient d'ailleurs dans des universités. 800 étudiants ont voté la grève et le blocage assorti d'une occupation du site de Tolbiac de Paris I Panthéon-Sorbonne, pour protester contre les réformes universitaires annoncées par Nicolas Sarkozy avant son élection, contre l'avis d'une partie des organisations étudiantes. Des AG sont prévues jeudi à Paris X-Nanterre, Toulouse II-Le Mirail et... Caen!

L’UNEF ne contrôle encore rien : elle est débordée sur sa gauche. Que fait Bruno Julliard, le président du principal syndicat étudiant, l'UNEF, a estimé dès lundi que ces actions étaient "contre-productives" et n'étaient pas une "réponse adaptée" à l'élection de M. Sarkozy. L’UNEF prépare les législatives. Les anarchistes et autres trotskistes primaires n’ont qu’à patienter jusqu’à la mi-juin…

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