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mercredi 14 mars 2007

Sarkozy fera pour Airbus ce qu’il a réussi avec Alstom

Sarkozy se fondent sur ses réalisations.

Le candidat UMP à la présidentielle, Nicolas Sarkozy, a détaillé lundi 12 mars lors d'une visite sur le site Airbus de Méaulte (Somme) l'action qu'il compte mener pour soutenir l'avionneur s'il était élu. "Il y a des solutions et je ferai avec Airbus ce que j'ai fait avec Alstom", a-t-il déclaré à la presse en marge d'une rencontre avec les représentants syndicaux du site.

Alors qu'il était ministre de l'Economie, M. Sarkozy avait soutenu la transformation d'une partie des dettes à l'égard d'Alstom en augmentation de capital, et l'Etat en était devenu actionnaire à hauteur d'environ 20%.

Devant les représentants syndicaux, il a précisé que "si Airbus trouve un partenaire industriel et financier pour financer l'A380 et l'A350, il n'y a pas besoin de l'Etat mais s'il y a besoin de l'Etat pour débloquer la situation alors là je dis oui".

Nicolas Sarkozy a ensuite rendu hommage aux employés d’Airbus. "On ne peut pas laisser tomber Airbus parce qu'Airbus c'est le symbole de la technologie. On ne peut pas laisser tomber la construction aéronautique en France".Il a également affirmé sa détermination. "Je ne suis pas un homme qui croit à la fatalité, je ne laisserai pas tomber parce qu'ici il y a un savoir-faire, on sait fabriquer des avions, il faut simplement que les gens investissent. Quel sera l'investisseur, on verra, on en reparlera".

Selon lui, le problème de gouvernance de la maison-mère EADS est "la conséquence du pacte d'actionnaires", "mal négocié, mal ficelé en 1998", lors de la création de la société. Rappelons que c’était Lionel Jospin qui était alors au manche à balai de l’Airbus gouvernemental… Responsable, mais pas coupable. "On essaie de gérer Airbus comme une institution internationale, or c'est une entreprise", a-t-il dénoncé à l’adresse du PS Le 1er vol de l’Airbus A-300 a eu lieu en octobre 1981

La priorité consiste donc selon lui à "renégocier le pacte d'actionnaires" et à trouver un "acteur financier stable qui va investir dans EADS".

En réponse à la proposition de la candidate socialiste, le candidat UMP s'est en revanche dit opposé à l'entrée de régions françaises dans le capital d'EADS mais s'est déclaré favorable à ce qu'elles investissent dans "les infrastructures autour des usines" ou financent des formations. Pas de concrétisation de l'annonce médiatique et électoraliste de la candidate par les régions socialistes qui se sont dites favorables, mais n’ont pas encore mutualisé leur investissement… Tout pour les caméras, rien pour de vrai !

Selon le secrétaire FO Claude Cliquet, "ses propositions vont dans le bon sens" mais il a souligné qu'à la "différence d'Alstom, l'Etat est actionnaire" d'EADS et "doit être en capacité d'infléchir la position" de Louis Gallois. Dirigisme de FO ?

"Cela reste des propositions, on ne manquera pas de l'interpeller s'il est élu", a de son côté réagi Gérald Correur, délégué CFDT. Méaulte, où sont construites les pointes avant des avions Airbus, est l'un des trois sites pour lequel l'avionneur envisage des partenariats industriels afin de développer des nouveaux matériaux composites, ces partenaires pouvant prendre totalement ou partiellement en charge le site, ce à quoi les syndicats sont opposés.

La CFDT prend ainsi une posture qu’elle condamnerait si d’aventure la direction l’adoptait !

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