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samedi 24 février 2007

Jospin la poisse, le retour: c'est 2002 bis!

Le PS, ça sent la naphtaline !

Sa Présomptueuse Majesté Royal se croyait la capacité d’investir le PS, avec la complicité de Flamby 1er car ils ne doutent pas un instant qu’elle a la stature de candidate à la présidentielle. Si elle a l’arrogance, elle n’a pas les aptitudes requises: c’est ce qu’elle a appris, pour commencer.
C’est avec une incroyable impudeur que dès que le navire a pris l’eau elle a donc appelé ceux qu’elle avait précipités par-dessus bord. La presse militante a aussitôt applaudi au retour des poids lourds socialistes –soulignant la légèreté des jeunes prétentieux– et célébré les retrouvailles de la ‘famille’ socialiste, une famille recomposée, un re-pacsage...

En réalité, ce rassemblement est très diversement apprécié: si les uns saluent l'arrivée de personnalités expérimentées, d'autres craignent que la candidate y perde son image de rénovatrice, et pas seulement des jeunes recrutés à bas prix et à grand renfort de publicité tapageuse. Nos jeunes en sont pour leurs frais ! La déception est d’autant plus rude ! C'est du racket...
Cette embauche contrainte et forcée de 13 figures archaïques du PS
, dont ses anciens rivaux de la primaire Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, mais aussi de la "dame des 35 heures" Martine Aubry ou de l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy, la prive de toute crédibilité.
La surprise de ce retour des "éléphants" est l'arrivée de Lionel Jospin, qui avait combattu Miss Boulettes avant la primaire au PS et avant même qu’elle se ridiculise. Or, là n’est pas le plus cruel de la situation. Ce qui sera lourd de conséquences, c’est d’une part qu’il était absent de la grande réunion de Villepinte le 11 février exprimant ainsi publiquement sa détestation cordiale et tenace de la candidate et d’autre part l’humiliant appel qui flatte son ego. Et ce n’est encore pas tout ! Ce renfort est fondé sur de vilaines bases, car la haine qui les unit est plus vive encore : l'ancien Premier ministre aurait posé comme condition à son retour que Jean-Pierre Chevènement, jugé responsable par certains de son élimination le 21 avril 2002, ne soit pas dans l'équipe !

A Poitiers vendredi, Marie-sEGOlène Royal a surjoué sa joie. "J'ai rassemblé la meilleure équipe, à la fois des personnalités expérimentées et une nouvelle génération" et "quand on a la meilleure équipe, la victoire est possible". Tant d’expertise Royal laisse perplexe ! Pourquoi alors s’est-elle privée aussi longtemps de tant d’expérience?…
Elle annonce même : "Je veux rassembler au-delà de la gauche tous ceux qui ont envie que ça change!". Et y a-t-il des amateurs ?
Cette union contre nature provoquée par une série de gaffes, bourdes et ratés, dont l'apogée a été la démission du PS d'Eric Besson mercredi, est encore fragilisée par une succession de sondages en demi-teinte ces dernières semaines. Alors, Royal préfère attirer l’attention sur la nécessité de se mettre en ordre de bataille alors que s'ouvre une "nouvelle phase" de campagne autour de la "valorisation" de ses propositions.
Au PS, on compte beaucoup sur cette annonce pour panser les plaies d'un parti qui s'était senti en perte de crédibilité. "Quand on veut rassembler les Français, il faut commencer par rassembler les socialistes", ironisait le jospiniste Jean Glavany, directeur de campagne battu en 2002... sur le site Internet du Monde, "ce n'était pas une bonne chose qu'ils soient tenus à l'écart".
D'autres veulent croire en revanche que Royal pourrait regagner en crédibilité, son point faible dans les sondages. Selon une enquête OpinionWay publiée vendredi, seuls 47 %des sondés l'ont trouvée compétente et 45 % convaincante lundi soir sur TF1. Alors les ségogols ont affirmé que l'audience avait été satisfaisante: on se console comme on peut, avec la curiosité des téléspectateurs... "C'est une force de plus que d'avoir des anciens premiers ministres, des anciens ministres pour apporter leur expérience", s’est cru obligé d’affirmer sur RTL l’archaïque jospiniste Daniel Vaillant. Comme la gastro, "la crédibilité, c'est contagieux", a indiqué devant l'Associated Press le fabiusien Claude Bartolone, promu chef de l'équipe de presse.

On est allé chercher du monde pour gloser sur ce non-événement. Le politologue Dominique Reynié , contacté par l'AP, a admis qu’"elle en a besoin pour le premier tour, en particulier parce que François Bayrou oblige tout le monde à aller vers le centre". "C'était l'erreur de Lionel Jospin" en 2002, a rappelé l’expert. C'est "une affaire qui peut lui assurer la présence au second tour", s’est-il pris à espérer. "Elle fait un peu amende honorable, au fond", analyse-t-il. Mais les figures imposées, à froid, "ce n'est pas sans risques", a-t-il prévenu. Marie-sEGOlène Royal en est en effet réduite au grand écart entre les socialistes et les centristes. Souple comme elle est, elle est sous la menace d’un claquage des adducteurs…
Beaucoup notent aussi qu’elle a du retard à l’allumage
et qu’elle a été longue à venir. Evidemment, elle a des excuses: Bianco et Rebsamen sont manifestement impuissants à éveiller le désir, même d’avenir, des peine à jouir ! Et en l’occurrence, ils seraient plutôt nostalgiques de leurs exploits adolescents. L’arrivée de vieux mâles expérimentés, mais… andropausés va-t-elle dynamiser la saison des amours ?
Sous couvert d'anonymat, certains élus du PS se disent sceptiques sur l'efficacité d'une structure sans coordination, qui ne serait qu'un alibi pour laisser la candidate mener sa campagne seule face aux Français.
Pour d'autres, enfin, ce serait surtout une façon d'instituer une "responsabilité collective" en cas de ratés dans la campagne et d'éventuelle défaite.
Ils sont prêts à toute éventualité…

Jospin-le-poisseux veut sa revanche, mais il contaminerait Royal, si elle n'était déjà porteuse.

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